par De Luminae

Nous pouvons parler d’ambiance lumineuse s’il existe une source de lumière, si un objet est éclairé par cette lumière et s'il est dans le champ de vision d'un sujet.

Il y a alors ambiance lumineuse.

Dans ce guide, on se préoccupe des ambiances lumineuses dont la source de lumière est NATURELLE, dont l’objet est ARCHITECTURAL et dont le sujet UTILISE/EXPERIMENTE cet objet et cette lumière.

Parler de l’ambiance d’un lieu nous amène à imaginer un être plongé dans un environnement à la fois sonore, olfactif, lumineux, esthétique… et qui influence le sujet qui baigne dedans. Nous définissons l’ambiance lumineuse comme la part de la lumière dans la manière dont l’environnement affecte un sujet.

Trois dimensions constituent cette ambiance : lumière, objet architectural et sujet. Lumière et objet architectural forment l’environnement lumineux qui est un stimulus extérieur pour le sujet. Les deux principaux paramètres de l’environnement lumineux sont la quantité de lumière et la qualité de la lumière. Leur appréciation subjective par les sujets se construit au travers des 3 phases de la vision : enregistrement, traitement et réaction au stimulus.

Les études se sont longtemps limitées aux analyses de l’environnement (du bâtiment), qu’il soit lumineux, thermique ou autre, on parle alors d’études techniques. La réintégration du sujet dans les études au travers des notions de réponse subjective, de besoin, de confort, d’agrément, etc. a fait naître un nouveau paradigme, on parle d’ambiances.

Par ailleurs, la lumière naturelle a une influence sur la santé humaine.

Dans CLEA, nous étudions l'ambiance lumineuse en termes de Quantité, Confort et Agrément qui, ensemble, déterminent l'efficacité énergétique de l'ambiance lumineuse du projet. Cette distinction en 3 thèmes a été introduite par De Luminae lors du Congrès PLEA 2000 dans leur articleimgL. MUDRI, J.D. LENARD, (2000), Comfortable and/or pleasant ambience: conflicting issues?, PLEA2000 (Passive and Low-Energy Architecture), Cambridge, juillet 2000.. Il est vrai qu'une quantité insuffisante ou un besoin non satisfait place l'œil dans une situation d'inconfort car il doit faire un effort. Dans ce sens, la quantité est un élément du confort. Toutefois, nous avons choisi de la séparer car la notion de quantité de lumière est très ancienne, elle est quantifiée depuis longtemps (lux), elle est bien connue. D'autre part, l'achat et la manipulation de l'outil de mesure (luxmètre) est accessible à tous. A l'opposé, confort et agrément sont peu définis, souvent confondus. Le confort est juste mentionné dans les normes, seules des recommandations donnent des seuils pour évaluer le confort dans certaines situations spécifiques. La signification réelle est peu connue et mal maîtrisée. L'outil de mesure, le luminancemètre est beaucoup plus cher et rare et l'interprétation des résultats est complexe. Enfin, dans l'objectif de pouvoir continuer les recherche sur le confort et l'agrément, nous avons séparé ces deux notions de confort qui renvoie plutôt à des aspects physiologiques et d'agrément qui renvoie à des aspects plus subjectifs, émotionnels.

Ce texte provient de travaux initiaux de Ljubica Mudri pour sa thèse de doctoratimgMUDRI, Ljubica. Aide à la conception de l‟éclairage naturel dans la phase d‟esquisse architecturale et son impact sur l‟énergétique du bâtiment. Thèse de doctorat “ Energétique”, Ecole des Mines de Paris, 17 décembre 1996..

Ambiances lumineuses en lumière de jour