par Le Sommer Environnement

Nous cherchons ici à décrire la stratégie de management environnemental d'un projet de construction ou rénovation de bâtiments ou d'aménagement urbain sous l'angle spécifique du confort visuel au travers de la définition des objectifs du maître d'ouvrage, des moyens mis en œuvre et des phases du projet, avec un développement autour des référentiels de qualité environnementale.

Dés le début d’une opération la maîtrise d’ouvrage précise les enjeux développement durable de l’opération parmi les thèmes suivant patrimoniaux, d’éco construction, d’éco gestion, de confort et de santé. Voir un exemple de hiérarchisation des enjeux liés au confort des usagers ici

Les besoins en matière de confort visuel sont identifiés dès le début de l'opération. Une série d'exigences sont retenues concernant l'éclairage et le confort visuel en fonction de l'usage du bâtiment, du contexte urbain et architectural, des exigences du Plan Local d'Urbanisme, des certifications environnementales mises en place et de la motivation du Maitre d'Ouvrage.

La définition de niveau de confort visuel atteignable s’établit en premier lieu en relation avec le contexte de l'opération. Il conviendra donc de réaliser une analyse des atouts et contraintes du site.

Les contraintes pourront prendre la forme de masques éventuels ou d'une orientation défavorable. Les atouts pourront être des accès à des vues agréables ou encore la présence de végétation à feuilles caduques qui bloquera le rayonnement solaire direct en été et le laissera passer en hiver.

Voir ici un exemple des atouts et contraintes pour la réhabilitation d’une piscine dans le centre de Paris. Ce tableau analyse l’impact des atouts et contraintes du site en lien avec les cibles de la certification HQE - la cible 10 étant celle qui traite du confort visuel.

Les exigences d’un niveau de confort s’établissent en prenant en compte les attentes des différents intervenants de l’opération depuis les collectivités, l’aménageur, le maître d’ouvrage, les concepteurs et les usagers. Un tableau contenant les thématiques environnementales est remis aux différents acteurs du projet afin qu’ils en proposent une hiérarchisation en fonction de degré d’importance. Voir ici un exemple de hiérarchisation.

Pour une bonne implémentation des exigences de confort visuel, il sera important de sensibiliser les divers acteurs de l'opération aux enjeux du développement durable et de l'éclairage.

Cette sensibilisation se fera dans le cadre de réunions spécifiques avec support adapté aux interlocuteurs.

Dans le cadre d'une opération qui fait l'objet d'une certification environnementale, l'AMO Environnement établira suite aux étapes précédentes, un document établissant un profil environnemental qui tiendra compte des exigences de la maitrise d'ouvrage, des acteurs de l'opération ainsi que des atouts et contraintes du site. Ce document présente les objectifs des certifications environnementales souhaités par l'opération, en particulier ceux liés au confort visuel.

Voir ici un exemple de profil environnemental complet.

Une fois le profil élaboré, l'AMO Environnement de l'opération rédigera un programme environnemental. Ce programme détaillera toutes les exigences du développement durable retenues pour l'opération selon diverses catégories de la conception environnementale. En ce qui concerne le confort visuel, la section qui lui est dédiée dans un programme environnemental pourra se présenter ainsi dans le cadre d’une opération de réhabilitation et extension d’un bâtiment de bureaux soumis aux certifications HQE et BREEAM.

La mise en place d'une démarche environnementale a un surcoût de l'ordre de 5 à 10% du montant global de l'opération en fonction du niveau de performance visé.

Pour continuer avec l'exemple présenté, les coûts liés à l'atteinte du niveau Performant de la cible de confort visuel correspondent à :

• Augmentation de la surface d’ouverture en façade de bâtiments de ~ 20% pour obtenir un niveau P de FLJ : environ 1,5% du budget de l'opération
• Emploi de peintures intérieures mates pour éviter les réflexions spéculaires et de couleur claire : pas de surcoût, seulement optimisation
• Performance des équipements d’éclairage artificiel : dispositifs anti éblouissement sur les luminaires : environ 0,3% du budget de l'opération
• Choix d’équipements performants, délivrant un éclairage de qualité, ayant une durée de vie supérieure aux équipements classiques : environ 0,1% du budget de l'opération
• Sondes lumineuses, pilotage de l’éclairage en fonction de la luminosité : environ 0,1% du budget de l'opération